Le Plan stratégique du KAIPTC continue d’accorder une place importante à la promotion des femmes – a déclaré le Commandant lors de la commémoration conjointe de la JIF 2020

IWD 2020

Accra, 9 mars 2020 – Le Centre International Kofi Annan de Formation au Maintien de la Paix (KAIPTC) s’engage à appuyer l’agenda continental et mondial sur les femmes, la paix et la sécurité (WPS). C’est ce qu’a déclaré le Général de division Francis Ofori, Commandant du Centre. Le Commandant a souligné l’engagement du KAIPTC envers le Programme FPS, ajoutant que ce programme constitue le troisième pilier du Plan stratégique quinquennal du Centre (2019-2023). Il s’exprimait lors du lancement du deuxième plan d’action national du Ghana (GHANAP II) sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité, en marge de la Journée internationale de la femme (JIF) observée cette année au KAIPTC. Pour le Général de division Francis Ofori, la Journée internationale de la femme est un moment fort de la campagne en faveur des droits de la femme, en ce qu’elle permet de mobiliser le soutien nécessaire pour promouvoir les droits des femmes et des filles.

Le thème retenu pour le lancement du GHANAP II était “Je suis de la Génération Égalité : Promotion des droits des femmes et des filles au Ghana”.

Pour soutenir les efforts et les diverses réalisations en matière de droits et de participation des femmes, il est nécessaire, selon le Commandant, de consolider les acquis, de trouver des solutions aux problèmes existants et d’examiner les zones d’ombre, en particulier les droits, la protection et la participation des femmes dans les situations de sécurité émergentes.

Il a fait remarquer que, “au niveau mondial, l’année 2020 marque une étape importante dans la défense des droits des femmes ; elle coïncide avec le 25eanniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, ainsi qu’avec le 20eanniversaire de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le KAIPTC célèbre le 10eanniversaire de la création de l’Institut Femmes, Paix et Sécurité (WPSI), qui œuvre pour soutenir la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies en Afrique”.

Sur le lancement du GHANAP II, il a indiqué que “cette occasion nous permet de nous renseigner sur ce qui guidera le Ghana dans la mise en œuvre de la RCSNU 1325 à l’avenir. Je suis convaincu que vous rentrerez chez vous mieux informés sur le Programme FPS et sur la manière de contribuer, à partir de vos organisations respectives, à la promotion des principes de ce programme”.

Cet événement a été organisé par le Ministère du Genre, de l’Enfance et de la Protection Sociale (MoGCSP), en partenariat avec l’institut WPSI du KAIPTC, le gouvernement canadien et le gouvernement allemand qui était représenté par l’Agence allemande de développement, le PNUD, le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix (WANEP) et la section ghanéenne du Groupe de Travail sur les Femmes, la Jeunesse, la Paix et la Sécurité (WGWYPS-GH).

La responsable du WPSI au KAIPTC, Mme Joana Osei-Tutu, dans la déclaration qu’il a faite à la Presse, a réaffirmé l’engagement de l’Institut à poursuivre le dialogue et à promouvoir l’éducation, l’autonomisation et la participation des femmes à la paix et à la sécurité, ainsi que dans d’autres domaines critiques de développement. WPSI cherche, entre autres, à être le fer de lance des efforts visant à redynamiser la section ghanéenne du Groupe de travail sur les femmes, la paix et la sécurité.

Depuis sa création, l’Institut a servi de centre de connaissances pour le renforcement des capacités techniques, pour la formation et aussi pour la recherche et l’analyse sur les questions de femmes, de paix et de sécurité, et ceci afin de mieux actualiser les grandes priorités en matière de sécurité en Afrique. La promotion de la participation des femmes aux négociations de paix et aux efforts de diplomatie préventive en Afrique est également au centre de ses préoccupations.

De plus, elle collabore avec les parties prenantes pour combler l’écart entre les hommes et les femmes et renforcer les capacités des femmes à assumer des rôles de direction au sein des institutions de sécurité, et pour améliorer leur participation dans les activités de maintien de la paix.

Dans ses remarques, l’Adjointe du représentant résident du PNUD, Silke Hollander, a exhorté toutes les parties à contribuer à la mise en œuvre effective du GHANAP II ; elle a également appelé à une collaboration plus étroite afin d’offrir aux femmes la possibilité de contribuer à une paix durable dans leurs communautés, sur le continent et dans le monde en général. Les femmes, a-t-elle ajouté, ne sont pas seulement victimes des conflits, mais aussi des acteurs clés dans la consolidation de la paix, la négociation et la résolution des conflits.

Pour sa part, Mme Dorothee Dinkelaker, Directrice de la Société de développement auprès de l’Ambassade d’Allemagne au Ghana, a déploré la pratique du refus de reconnaître les droits des femmes et des filles ; déclarant que cela a un sérieux impact sur l’économie. D’autre part, le fait de leur donner les moyens d’agir a un impact transformateur qui est essentiel au bon fonctionnement des communautés, des économies et des processus de paix. L’égalité des sexes est, selon elle, un principe directeur du gouvernement allemand qui définit son action en faveur de l’égalité des chances pour tous les individus.

Intervenant au nom de la ministre de l’égalité des sexes, la Dre Afisah Zakariah, Directrice en chef du MoGCSP, a déclaré que l’objectif global du Plan d’action national II du Ghana sur la FPS vise à créer des sociétés sûres, pacifiques et inclusives pour tous, en particulier pour les femmes et les filles du pays, et qu’il est fondé sur les principes de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies. La Directrice en chef a indiqué que le lancement du GHANAP II est très important en raison des prochaines élections générales et de la nécessité de consolider le climat de paix relative dans le pays.

 

Le Conseiller spécial et chef de cabinet du Bureau de l’Envoyé spécial pour les femmes, la paix et la sécurité à la Commission de l’Union Africaine, le Dr Jean-Bosco Butera, a déclaré : “Alors que nous entamons la décennie d’action pour la réalisation des objectifs de développement durable, rappelons-nous que l’égalité des sexes, la valorisation des droits des femmes, en particulier dans les situations de conflit, et l’autonomisation de la population féminine sont des questions essentielles et transversales qui ont un impact sur tous les objectifs de développement durable”. Selon le Dr Jean-Bosco Butera, “la tâche la plus importante qui doit être accomplie consiste à mettre en œuvre des actions visant à réaliser les objectifs de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies”.

Dans le cadre de ce lancement, deux tables rondes ont été organisées sur le thème “Je suis de la Génération Égalité : Promotion des droits des femmes et des filles au Ghana” et “Le rôle des femmes dans la promotion d’élections pacifiques au Ghana”.

Le révérend Dr. Comfort Asare, Directrice chargée de l’égalité des sexes au MoGCSP et Mme Queeneth Tawo, Coordinatrice nationale du Groupe de Travail sur les Femmes, la Jeunesse, la Paix et la Sécurité ont présenté respectivement le GHANAP II et les activités du Groupe de travail.

Étaient également présents à cette rencontre le Haut-Commissaire par intérim du Canada au Ghana, Mme Sara Nicholls, le Directeur exécutif de WANEP, Dr Chukwuemeka Eze.


Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Service des Affaires institutionnelles du Centre International Kofi Annan de Formation au Maintien de la Paix (KAIPTC) au numéro +233302-718200 poste 1104/1203 ou +233 550 303030. Vous pouvez également nous contacter via nos pages Facebook et Twitter @Kaiptcgh. Pour en savoir davantage sur le KAIPTC, veuillez consulter notre Site Web : www.kaiptc.org.

À propos du Centre International Kofi Annan de Formation au Maintien de la Paix :

Le Centre International Kofi Annan de Formation au Maintien de la Paix (KAIPTC) a été créé en 1998 par le Ministère ghanéen de la défense (MoD) qui l’a mis en service en 2004. Il joue le rôle de tribune de consolidation et de partage des cinq décennies d’expériences et de compétences du Ghana en matière d’opérations de paix effectuées aux côtés des autres pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et d’Afrique. Ceci traduit la reconnaissance d’un besoin de formation pour le personnel militaire, policier et civil des deux sexes pour leur permettre de satisfaire aux nouvelles exigences posées sur les opérations de paix multidimensionnelles. Le Centre fait partie des trois (3) centres de formation d’excellence de la CEDEAO dans le domaine du maintien de la paix. Ces centres de formation ont pour mandat d’offrir des formations en maintien de la paix et en opérations de soutien à la paix (OSP) en Afrique.

Le Centre offre des formations dans les trois (3) domaines suivants : Opérations de soutien à la paix, Gestion des conflits et études sur la paix et la sécurité. Il offre également des programmes de maîtrise et de doctorat dans les mêmes thématiques. Le KAIPTC dispose d’un département de recherche de niveau mondial qui mène des recherches dans les thématiques de la paix et de la sécurité. Situé à Accra, au Ghana, le KAIPTC est une institution de renommée internationale qui a formé et instruit, depuis sa création jusqu’à ce jour, plus de 21 496 personnes.

Le KAIPTC est une organisation sensible à l’équité entre les sexes et engagée dans la promotion de l’égalité des sexes. Suite au lancement de sa politique d’égalité des sexes en 2014, le Centre a intégré les questions de genre dans ses politiques et programmes ainsi que dans ses domaines d’intervention, à savoir la formation, la recherche et l’enseignement postuniversitaire. Le Centre a mis en place une politique sur le harcèlement sexuel sur laquelle il a pleinement sensibilisé son personnel. Il a également mis sur pied un centre de soins infirmiers et de garde d’enfants ainsi qu’une politique de congé de paternité dans le but de créer un environnement de travail propice.