Le manque de compétence entraine souvent des défis de sécurité Informatique – Ministre de la Communication

L’Honorable Ursula Owusu-Ekuful prononçant le discours liminaire à l’ouverture du Stage de formation sur la Cybersécurité au KAIPTC.

Le manque de compétence entraine souvent des défis de sécurité Informatique – Ministre de la Communication

 

Accra, 14 août 2017: La Ministre de la communication, l’hon. Mme Ursula Owusu-Ekuful, a souligné que la non-disponibilité des compétences essentielles pour traiter les questions de sécurité informatique est la principale cause des défis toujours plus nombreux à l’échelle mondiale de lutte contre les menaces qui pèsent sur la sécurité informatique.

 

L’hon. Owusu-Ekuful a fait référence à l’étude 2017 Global Information Security Workforce Study – Benchmarking Workforce Capacity and Response to Cyber Risk organisée par Frost & Sullivan au début de cette année, qui indique que selon soixante-six pour cent des organisations, le manque de compétences pour traiter les menaces qui pèsent sur la sécurité informatique demeure un défi majeur. L’étude a également estimé le manque de personnel qualifié en sécurité informatique à 1,8 million d’ici l’an 2022.

 

Elle a en outre souligné que, malgré les progrès réalisés dans les projets nationaux de développement des TIC, la menace croissante de la cybercriminalité et d’autres problèmes liés à la sécurité de l’information entrave le progrès réalisé. De façon inquiétante, tel que reflétées par l’étude de Frost et Sullivan, les entreprises et les institutions ghanéennes sont confrontées rencontrent des difficultés lors du recrutement et du maintien en poste du personnel qualifié en matière de sécurité informatique pour faire fonctionner l’infrastructure informatique, conformément aux dispositions de la Loi de 2012 sur la protection des données (loi 843).

 

L’honorable ministre a déploré le fait le manque de compétences en sécurité informatique au Ghana soit particulièrement perceptible dans le programme actuel des établissements d’enseignement supérieur; “Peu d’établissements d’enseignement supérieur offrent des programmes de cybersécurité et de criminalistique appropriés, et nous devons inverser cette tendance en encourageant les établissements d’enseignement à proposer des cours pratiques de sécurité informatique pour soutenir la volonté du gouvernement de renforcer la mise en place d’un point de coordination nationale de la cybersécurité”, a-t-elle déclaré.

 

La ministre de la communication a fait ces remarques lors de l’ouverture officielle de la toute première formation sanctionnée par un certificat en cybersécurité, organisée conjointement par le Centre International Kofi Annan de Formation au Maintien de la Paix (KAIPTC) et le Bureau de la cybercriminalité (e-Crime Bureau).

 

L’oratrice, qui est également ancienne étudiante du KAIPTC, a réitéré l’importance du programme qui a pour but d’appuyer les huit (8) piliers de la Politique et de la Stratégie Nationales du Ghana en matière de Cybersécurité (NCSPS), qui comprennent l’élaboration et le maintien d’une Culture de Cybersécurité, le Renforcement des Capacités, la Recherche et la marche vers l’autonomie. La mise en œuvre de ces piliers, a-t-elle observé, nécessite une collaboration avec des institutions comme le KAIPTC et le Bureau de la cybercriminalité.

 

Elle a mis l’accent sur la création d’une division de renforcement des capacités et de sensibilisation au sein du Centre national de la sécurité informatique (CCNS) du Ghana, dans le cadre des activités actuelles de son ministère visant à s’assurer que le Ghana dispose de structures institutionnelles efficaces et durables pour mettre en œuvre des activités et des initiatives de cybersécurité.

 

L’hon. Ursula Owusu-Ekuful a salué les efforts du KAIPTC et du Bureau de la cybercriminalité pour cette initiative, car cela a marqué la réalisation d’un protocole d’accord signé entre les deux institutions en 2016 dans le but d’approfondir les connaissances et de développer des capacités dans le domaine de la cybersécurité, du renseignement et de la criminalistique.

 

Environ soixante-cinq participants suivent ce stage de formation d’une semaine, qui se concentrera sur des domaines thématiques tels que la cybercriminalité et la criminalité transnationale, la gouvernance de la cybersécurité, la cyberdéfense et la sécurité nationale, ainsi que des sessions pratiques qui auront lieu dans un laboratoire informatique de la e-Crime Academy.